Les Compagnons du Destin
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 [BG] Eomye

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Eomye

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Eomye

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Date d'inscription : 25/06/2015
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MessageSujet: [BG] Eomye   [BG] Eomye Icon_minipost-343bdVen 26 Juin - 0:30

Le ciel pleurait au dessus d'Amakna. Une sram ne trouvant nul abri pour se protéger de la pluie courait jusqu'à la bibliothèque, qu'elle voyait au loin, pour s'y réfugier. Une fois arrivée devant la porte fermée à double tour comme chaque nuit, elle crocheta habilement la serrure. La porte s'ouvrit dans un grincement et la sram s'avança dans la pénombre du bâtiment, effectua un geste avec sa main gauche pour allumer les bougies avec un sort de repérage tandis que celle de droite fermait la porte derrière elle.

Une fois sa capuche repoussée en arrière et son manteau pourpre trempé abandonné négligemment sur un dossier de siège, elle fit glisser la pointe de ses doigts sur les livres entreposés sur les étagères placées contre les murs, parcourant ainsi la pièce. Il n'y avait rien d’inhabituel, pas de danger à signaler... Alors elle fila s'installer sur une chaise en chêne, appuyant ses coudes sur la table et posant ses yeux sur un carnet laissé là. L'attrapant, elle le feuilleta. Les pages étaient vierges, une plume ainsi qu'une bouteille d'encre lui tendaient les bras... Elle écrivit.

~

Je suis née dans une maison située au coin d'une rue sombre de Brakmar. Qu'y a t-il à dire de mon enfance ? Je bataillais dans les rues avec les autres enfants, nous formions des clans... Je rentrais souvent chez moi avec des entaillessur les bras. Mes parents ne me rouspétaient pas, ayant fait la même chose lorsqu'ils avaient mon âge. Et puis, pour eux, il était important de se battre, de riposter... En fait, mon destin était tout tracé comme du papier à musique depuis ma naissance ; Je devais servir Brakmar jusqu'à la fin de ma vie. C'était le choix qu'on avait fait pour moi sans me demander mon accord, je n'avais pas mon mot à dire. Mais... Figurez-vous que je n'étais pas du genre à suivre des dirigeants tel un bouftou, à rentrer dans le rang comme on dit ! Je rêvais d'aventure. J'aimais lire les vieilles légendes, écouter les conteurs, je savais qu'un monde gigantesque m'attendait, qu'il regorgeait d'énigmes à découvrir. Garder les remparts de la ville sombre éternellement ne faisait donc pas parti de mes projets.

Les années passaient quand un jour ma vie bascula à l'aube de mes quinze ans. De ce qu'on m'avait dit, mon père était parti pour une nouvelle bataille contre les Bontariens. C'était courant, rien d'inquiétant jusqu'ici. Sauf qu'au moment où le jour faiblissait pour laisser place à la nuit, que les guerriers revenaient après le massacre et qu'il n'y avait parmi eux aucune trace de mon père, Oto Mustam en personne vint à ma rencontre alors que j'étais assise sur un banc à embêter un tofu – J'avais la fâcheuse habitude de jouer avec la nourriture - pour m'annoncer une nouvelle, qui tomba comme un couperet.

« Ton père ne reviendra plus. Il s'est rallié aux Bontariens, s'est retourné contre un de mes plus fidèles serviteurs ! Est-ce que tu savais qu'il allait nous trahir ? » Sa hallebarde se pointa en avant, si proche et à la hauteur de mon cou. « Le soutiens-tu dans cette démarche ? »

Et bien Oto Mustam, qui me dévisageait, a dû comprendre à mon air ahuri que je ne savais rien du projet de mon père de laisser tomber Brakmar pour Bonta. Ca répondait à la première question indirectement... En ce qui concernait la deuxième... Oto Mustam pensait-il que j'étais assez idiote pour répondre que je soutenais mon père ? Je n'avais pas très envie que ma tête soit séparée du reste de mon corps ! Sans hésitation je répondais :

« Non ! Je ne sais rien ! Je ne comprend même pas cette trahison, lui qui a soutenu Brakmar durant toutes ces années. »

Je disais la vérité, oui, ça m'arrive ! Je suis une disciple de sram, mais quand même.La hallebarde s'abaissa légèrement. Mais… Qu'en serait-il de ma mère ? Je m'inquiètais de son sort et j'eus bien raison, car la voici qui sortait de la maison entourée de deux colosses de garde. Elle n'était pas partie avec mon père, s'étant blessée au bras lors de l'avant dernière bataille, ce qui l'empêchait de mouvoir une arme correctement. Apparemment, elle en savait plus que moi au sujet de cette fameuse trahison de mon père. L'un des gardes parla :

« Celle-ci sait des choses j'en suis persuadé ! Mais elle ne veut rien nous dévoiler. »

Oto Mustam s'éloigna de moi pour s'avancer vers eux.

« Et bien nous allons l'amener découvrir les geôles de la cité ! Et la faire parler. »

Comment ma mère pouvait-elle se sortir d'une telle situation... Je réfléchissais à toute vitesse à cet instant, j'allais devoir me mouiller si elle voulait s'en sortir vivante. J'attrapais le tofu que j'embêtais quelques minutes plus tôt, qui était resté assis bien sagement sur son banc jusqu'alors. Il piailla à tord et à travers quand je le balançais en direction d'Oto Mustam et de ses acolytes. Oui, c'était bel et bien idiot comme idée... N'empêche que leur attention se détournèrent de ma mère durant quelques secondes et elle en profita pour prendre la poudre d'escampette, me lançant un dernier regard rempli de gratitude avant de se rendre invisible. Oto Mustam ordonna que des gardes partent à ses trousses aussitôt... J'ignorais si j'allais la revoir un jour.

Quant à moi, j'ai sur le moment complètement oublié de fuir... Je m'en suis rendu compte, un peu trop tard cependant. Alors j'ai été traînée de force à l'ombre d'une prison pour l'avoir aidée à s'échapper. Et le soir même, on me condamnait à mort. Je devais être exécutée le lendemain au petit matin devant une foule de Brakmarien, pour montrer qu'on ne défiait pas les ordres ! Mais à Brakmar, il est conseillé d'avoir toujours une bourse de kamas avec soi pour obtenir ce qu'on veux.Moi je voulais m'échapper avant le jour prochain alors j'ai corrompu un garde, assez idiot pour qu'il me laisse sortir de ma cage ! Savait-il au moins ce qui l'attendrait après la découverte de ma fuite… Mais cela ne me regardait pas. Furtivement je me suis glissée dans une bouche d’égout de la prison... C'est ainsi que j'ai gagné ma liberté.


J'étais libre. Même si s'échapper en passant par des égouts où ça sentait le rat crevé... Il y a quand même plus glorieux ! J'avais cherché longtemps ma route, c'était un vrai labyrinthe. Quand je dis longtemps... Je parle bien de plusieurs jours ! Il ne fallait pas avoir peur de se dégueulasser, parce que de la merdasse il y en avait partout dans ce trou à rats ! En parlant de rats, j'ai dû en manger quelques uns pour survivre.

Et puis j'ai fini par trouver une autre bouche d’égouts menant à l'extérieur des remparts. Le dieu Ecaflip devait être de mon côté ce jour là ! J'ai attendu la nuit et une fois dehors, j'ai couru à perdre haleine dans les landes de Sidimote, m'éloignant au plus vite de Brakmar. Les mineurs sombres me regardaient d'un œil mauvais, à croire qu'ils allaient me sauter dessus à la première occasion… Puis j'ai trouvé un zaap dans ce coin paumé. Je passais au travers et j'atterissais... Au village d'Amakna. Je peux vous dire que j'avais besoin de prendre un bon bain et je me rendis à la première auberge que je croisais. De cette petite escapade dans les égouts, je gardais en souvenir des muloreilles que j'utilise parfois en ornement au dessus de ma tête.

Après ma fuite, je me faisais discrète de peur qu'Oto Mustam ai lancé quelques uns de ses sbires à ma recherche. Du moins au début car j'ai peu à peu arrêté de me cacher. Comment pouvait-on me trouver parmi la foule grouillante du monde des Douze ? Je me suis mise à beaucoup voyager, c'était tout nouveau cette liberté et les occupations ne manquaient pas. On avait tendance à me confier des missions en veux tu en voilà, me permettant de gagner des kamas. La chasse est aussi devenu une passion, et au gré de mon exploration du monde je coupais du bois pour les artisans et cueillait des plantes pour concocter des potions dans les ateliers d'alchimiste. Mais voilà, je me sentais de plus en plus seule au fil des jours... On m'avait parlé des Compagnons du Destin au zaap du coin des bouftous et j'avais décidé qu'il était temps de les rejoindre. J'avais bien trop fait tarder ce moment ! Et le 8 Flovor 644, six ans après avoir fuit de ma prison Brakmarienne, j'intégrais cette grande famille ainsi que l'alliance la Confrérie des Conteurs. Mon aventure continuerait donc à leurs côtés !

Les mois passèrent auprès de mes compagnons d'armes ! Qui étaient ma force...Mais aussi ma faiblesse. Car vint le jour où le chafer acolyte d'Oto Mustam, qui traîne souvent à la milice, me retrouva. A vrai dire, ce n'était pas très malin de ma part d'assister à la fête du slip du Captain Chafer. Il n'avait pas oublié ma trahison et menaça de faire du mal à mes proches si je ne rejoignais pas les rangs Brakmariens pour me racheter de mon fait passé. Je n'avais pas le choix, je devais servir Brakmar si je voulais qu'il ne leur arrive rien... C'est comme ça que, malgré moi, je dû servir la cité écarlate en parallèle de mes autres activités, acceptant contre mon gré les missions qu'Oto Mustam me confiait.
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